Posted by Nicolas LORIETTE on Oct 23, 2011
Du 20 au 22 octobre 2011, le théâtre de Nogent-sur-Seine a accueilli une quinzaine de chercheurs, venus des quatre coins du monde, pour partager leurs travaux sur les silos à grain et le stockage. Les échanges se sont clos sur une journée de visite sur le site du groupe Soufflet, à Nogent-sur-Seine, et à la sucrerie de Connantre. Appel à communication : LES SILOS : UN PATRIMOINE A INVENTER Nogent-sur-Seine, 20-22 octobre 2011 3e Rencontre internationale de la section Patrimoine Agroalimentaire de TICCIH Les silos, qu’ils soient à vocation alimentaire ou non, par leurs silhouettes grandioses, marquent profondément le territoire rural, urbain ou portuaire. Dans les paysages de champs ouverts d’Europe occidentale, ils constituent des monuments-signaux car leur hauteur et le nombre de leurs alvéoles les rendent plus visibles que les repères traditionnels comme les églises. Pourtant, les silos (à grain, et plus largement les édifices de stockage) connaissent une certaine désaffection, de la part des chercheurs comme de la société civile. Voilà résumé un état de la question que déplorait le Préambule du colloque sur les silos à grain organisé en France par le CILAC à Chartres en novembre 1995. Depuis cette date, des études ponctuelles se sont multipliées, parfois à l’échelle d’une ville, d’une région ou d’un pays, qui, sans aboutir à une synthèse générale susceptible de rendre une image précise, ont mis l’accent sur les dimensions techniques et économiques : évolution des techniques de stockage appliquées au grain mais aussi à d’autres produits, diffusion des connaissances techniques et échanges de technologies, impact des stratégies politiques et alimentaires des gouvernements d’Europe ou d’ailleurs… Malgré de grandes disparités entre les pays, l’émergence d’un sentiment patrimonial a abouti, ici et là, à une prise d’initiatives vers la préservation, la réhabilitation et la réaffectation de ces édifices. La spectaculaire réhabilitation du silo d’Arenc, à Marseille, en France, en est un exemple. Mais des projets moins ambitieux méritent tout autant l’attention, comme les combats de quelques passionnés pour sauvegarder ce petit patrimoine bâti qui marque tant leur paysage quotidien. La diversité et la richesse des approches plastiques participent à l’enrichissement de cette icône de l’architecture contemporaine saluée par Gropius puis par Le Corbusier, au point qu’il est tentant d’évoquer une tradition ou un attachement des artistes à ce thème. Après un siècle, il s’agit toujours d’une rencontre, d’une découverte, d’une stupeur. Pourtant, en un siècle, tout a changé. A l’heure d’Internet, des NTIC et de...