1945-1954, Silo monument ? Silo outil ?

L’époque 1945-1954 est marquée par l’apogée du traitement architectural et esthétique des silos à grains. C’est une période de contrastes parce qu’elle voit le développement de nouvelles techniques constructives qui vont concurrencer le béton armé. Elle subit de plein fouet les conséquences de l’utilisation des premières  Moissonneuses-batteuses. Cette période Annonce les bouleversements à venir.

La moissonneuse-batteuse

L’après-guerre est marqué par la révolution mécanique qui va complètement bouleverser les pratiques culturales anciennes. La moiss’batt va profondément modifier le travail des champs, le modèle économique des exploitations mais aussi la manière de concevoir des silos. Les édifices de stockage vont devoir s’adapter aux nouveaux besoins qui dépassent le strict point de vue technique (livraisons et expéditions en vrac). Les systèmes de ventilation des grains apparaissent pour sécher des lots trop humides. Les trémies vrac font leur apparition.

Une situation d’urgence

L’engorgement pose des problèmes.  Les capacités  de stockage viennent à manquer dès la fin de la récolte à cause des livraisons massives. Il faut plus de capacités, moins cher, plus vite… Le stockage en ferme apparaît pour y pallier. Des solutions d’urgence (précaires) encore minoritaires jusqu’alors mises en place de manière provisoire se transforment en solutions durables et deviennent des modèles.

Des progrès techniques fulgurants

Initiées dès 1943, les connaissances techniques connaissent de réels progrès et portent sur tous les champs de connaissance : les efforts et les contraintes que subissent les parois, les techniques de conservation des céréales (conservation en atmosphère confinée des grains humides,  conservation par aération). Premier à bénéficier de ces connaissances, le marché de la construction des silos est en pleine expansion. Il attire des société capables de se positionner sur des segments peu développés, notamment le stockage en ferme et la récupération des capacités vétustes en mettant en oeuvre des procédés alternatifs. C’est l’âge d’or des techniques de construction : multiplication des brevets, des procédés, des entreprises et une véritable prolifération de nouveaux types de silo… qui proposent des prix concurrentiels.